Jour 6 – Qu’est-ce que c’est ça?

Le monde que nous avons créé est le résultat de nos pensées. Il ne peut pas être changé sans que l’on change notre manière de penser

Albert Einstein

Lorsque j’ai concrétisé l’idée de ce livre, j’ai décidé d’en écrire un chapitre chaque jour, afin de pouvoir avancer au même rythme que toi à travers tous les changements. Ce que je te dis de faire tous les jours, je le fais aussi. Le matin, je me réveille pleine de joie et reconnaissante de m’être réveillée tôt, sachant que tout le monde dort et je peux me retirer dans mon coin paisible pour faire ma routine qui m’est déjà très chère. Par ma persévérance, j’ai inspiré et motivé ma famille, mes amis, mon entourage, mes clients, même des personnes que je ne connais pas personnellement – je le mentionne car j’ai reçu des messages de gratitude de personnes que je ne connaissais pas auparavant. Si ma routine contient désormais de nombreux éléments, tout a commencé par une première étape, celle de m’offrir 5 minutes par jour. La deuxième étape était d’être cohérente, de me tourner vers moi-même chaque jour, avec patience et chaleur, progressivement avec de plus en plus d’appréciation, et enfin avec amour. Peu importe à quel point tu es occupée à la maison ou au travail, tu mérites 5 minutes par jour.

Aujourd’hui, nous allons parler de la récupération de ton pouvoir. Afin de changer les croyances qui ont dicté ta vie jusqu’à présent, nous pouvons utiliser divers moyens. Je veux t’encourager et t’assurer qu’il existe une variété de moyens et d’outils pour réussir et y parvenir. Ceux qui ont créé des méthodes de guérison pour lesquelles ils ont déposé leur marque, disent généralement au public que c’est la meilleure méthode qui existe et qui garantit le succès dans les différents domaines couverts. 

Bien que j’aie testé de telles méthodes et que je confirme leur succès, j’étais curieuse de découvrir d’autres méthodes de guérison. J’ai découvert que certaines personnes résonnent avec un type de thérapie, d’autres avec un autre. J’ai vu des situations dans lesquelles une personne n’était pas en résonance avec un thérapeute, mais elle l’était avec un autre thérapeute. J’ai appris que chaque thérapie aide les personnes qui en ont besoin. Si dans le cas des problèmes de santé, on consulte généralement plusieurs médecins pour vérifier un diagnostic afin de recevoir le meilleur traitement, dans le cas de la guérison émotionnelle, il est conseillé de trouver les thérapeutes avec lesquels on est en résonance et de se laisser guider dans le parcours de guérison. 

Si tu as testé les bienfaits d’une thérapie avec quelqu’un avec qui tu n’étais pas en résonance, tu n’as peut-être pas bénéficié des meilleurs résultats de la thérapie elle-même et tu as conclu que cette thérapie ne marche pas. Tu es désillusionnée ; tu avais d’autres attentes et plein de témoignages. Désillusion, quel beau mot ! Dans les ateliers d’introduction à la Programmation Neuro-Linguistique (PNL) l’attention est attirée sur les mots : illusion et désillusion. Dés-illusion, bien que dans d’autres langues ce mot n’est pas construit de la même manière, en français il y a un jeu de mots très intéressant. Tu te fais des illusions (je suis le parfait exemple sur combien de fois j’ai fait cela dans mon passé), et à un moment donné quelqu’un vient et il te dés-illusione. Il te sort de ton illusion. Prenons cet exemple : tu te fais l’illusion que ton mari va préparer le repas pour ton retour à la maison. Lorsque tu ouvres la porte de la cuisine, tu découvres avec déception qu’il n’a même pas fait la vaisselle depuis le petit-déjeuner, encore moins préparé le dîner ! C’est ainsi que fonctionne l’illusion : les femmes aiment faire toutes sortes de scénarios sur tout ce que leur partenaire doit faire, elles ont une liste complète des tâches pour leurs partenaires ; cependant, eux, les hommes, ne savent même pas qu’une telle liste existe. Les femmes sont toujours désillusionnées parce que les hommes ne connaissent pas la liste des tâches qu’ils ont à faire et donc ils ne les accomplissent pas.

Il est temps de revenir à notre voyage. Regarde l’image ci-dessous et cherche un objet similaire chez toi, tiens-le dans ta main et continue cette discussion avec moi. 

Qu’est-ce que c’est ça? Je suis sûre que tu répondras que « c’est un crayon ». Supposons maintenant que tu as un crayon dans la main et qu’un chiot vienne vers toi et que tu lui montres cet objet. Que va en faire le chiot ?

Penses-tu qu’il va le mordre? Parfait! Dans ce cas, penses-tu que ce chiot voit cet objet comme un crayon / outil d’écriture ?

« Non, il ne le voit certainement pas comme un crayon ; Je pense qu’il le voit comme un jouet à mâcher ». Peut-être as-tu un chien qui apprécie vraiment chaque fois qu’il trouve un stylo ou un crayon avec lequel jouer.

Es-tu d’accord avec moi que tu vois un crayon et que le chiot voit un jouet à mâcher ? « Absolument ! »

Passons à autre chose, qui d’entre vous a raison ? Toi ou le chiot ?

« Je pense que nous avons raison tous les deux ? »

Oui parfait ! Vous avez raison tous les deux. Tu peux utiliser le crayon pour écrire, et le chiot peut l’utiliser comme un jouet à mâcher. Je suis heureuse qu’on se comprenne parfaitement jusqu’à présent. Voyons ce qui se passe ensuite.

Supposons maintenant que tu poses le crayon sur le bureau, que tu emmènes le chiot avec toi et que tu fermes la porte à clé. Il n’y a plus personne dans la pièce, pas d’homme, pas d’autre animal. A ce moment, quand la pièce est vide, que devient cet objet : un crayon ou un jouet à mâcher ?

J’espère que je viens de te faire réfléchir. Après un temps de réflexion, tu réponds : « Eh bien, je ne pense pas qu’il soit ni l’un ni l’autre. C’est… rien ».

En effet, tu as raison ! C’est rien ! Cela pourrait être n’importe quoi, mais comme personne n’est dans la pièce, c’est rien. C’est le concept de vacuité des choses. 

Mais que se passe-t-il lorsque tu ouvres la porte et que tu vois à nouveau l’objet sur le bureau ? Que devient cet objet maintenant ?

« Ça redevient un crayon. ».

Parfait, et si à ta place, c’est le chien qui entre dans la pièce, que devient cet objet dans ce cas ?

« Dans ce cas, ça devient un jouet à mâcher. »

J’aime la façon dont notre discussion se déroule ce matin et je veux aller plus en profondeur. Qu’arrive-t-il à cet objet si toi et le chien entrez ensemble dans la pièce, en même temps ?

« Eh bien, dans ce cas, l’objet sur le bureau devient à la fois un crayon et un jouet à mâcher. »

Peut-on dire qu’il existe deux réalités qui sont projetées dans la pièce en même temps ? Ce n’est pas comme si ta réalité chassait la réalité du chiot. Ai-je raison?

« Tu sais déjà que tu as raison. »

Magnifique. Venons-en maintenant à la question clé : Si ce crayon ne devient un crayon que lorsque tu entres dans la pièce, alors le crayon vient-il de lui-même ou vient-il de toi, de ton esprit ?

« Eh bien, si ce crayon ne devient un crayon que lorsque j’entre dans la pièce, alors il doit venir de moi, de mon esprit. »

Développons la discussion qu’on vient d’avoir. Le crayon est un symbole. C’est le raccourci pour apprendre comment avoir la vie que tu souhaites. Ce crayon t’aide à assumer la responsabilité de ce qui se passe dans ta vie. Stop ! Je ne te dis pas ça pour que tu te culpabilises. Tes pensées et tes croyances t’ont déterminée à faire certains choix dans la vie. Ne te blâme pas pour les erreurs que tu as commises jusqu’à présent. Ça ne changera rien en mieux si tu te blâmes pour tes choix passés. Ça n’améliore pas les choses, ça n’efface pas le passé et ça ne transforme pas tes souvenirs en quelque chose de beau. Notre conversation précédente sur la compréhension de la vacuité n’est que la première étape pour assumer la responsabilité. 

Maintenant, j’ai deux nouvelles pour toi – une bonne et une moins bonne. Laquelle veux-tu entendre en premier ? La mauvaise nouvelle est que tu es responsable à 100% pour tout ce qui se passe dans ta vie. La bonne nouvelle est que tu es responsable à 100% pour tout ce qui se passe dans ta vie. Ce sont des mots beaux et forts, mais sans une explication profonde, tu te retrouves avec eux et la frustration « alors pourquoi je ne peux pas obtenir ce que je veux ? »

Tu viens de découvrir cette explication sur la vacuité et tu lèves déjà la main pour porter une objection, d’ailleurs pertinente. « Bien sûr que je vois un crayon et le chiot voit un jouet ! Qui a déjà vu un chien écrire ?! » À partir de maintenant, je t’encourage à emporter ton crayon partout avec toi et à te souvenir de notre conversation dans chaque situation difficile.

Changeons maintenant le sujet de notre discussion. Regarde le crayon, mais cette fois imagine que tu regardes ton partenaire ; tu peux même prendre une photo de ton partenaire. Si tu n’as pas de partenaire, choisis une personne que tu n’aimes pas, qui t’énerve. Pendant que tu l’analyses, regarde attentivement ce que tu ressens pour cette personne. Qu’en penses-tu, y a-t-il au moins une personne qui ne la voit pas comme toi ? Cette personne a-t-elle dans sa vie quelqu’un qui l’aime, l’apprécie, voire l’admire ? Si ta perception sur cette personne vient d’elle, alors tout le monde devrait la voir comme toi. Ce que nous voyons chez les autres vient de nous. Tout ce qui nous dérange chez les autres nous concerne. Tout comme un crayon vient de ton esprit, les qualités de la personne en face de toi viennent de toi.

Je t’ai prévenu que le voyage vers l’amour commence par ta propre guérison. Cette étape est essentielle et nécessaire pour que tu puisses voir la transformation de ta relation, afin qu’elle devienne telle que tu l’as décrite au premier jour dans ton journal.

J’ai une autre question concernant le crayon que tu tiens dans la main. Si ce crayon vient de toi, que se passe-t-il si tu fais des affirmations positives en pensant le transformer en un billet de 100 € ? Les affirmations positives sont destinées à manifester la réalité qu’on affirme. J’ai dit que ce que tu vois vient de toi. Pourquoi les affirmations positives ne fonctionnent-elles pas ? Qu’est-ce qui se produit? Pourquoi ai-je montré que ce que tu vois dans ta réalité vient de toi, alors qu’en fait tu n’as aucun contrôle sur ta réalité ? 

Oui, ta réalité est créée par toi. Le fait que tu n’as pas pu transformer le crayon en billet ou en diamant par le pouvoir de la pensée te montre que bien que la réalité vienne de toi, tu es obligée de percevoir cette réalité telle que tu la perçois maintenant. Et la réalité que tu perçois maintenant est forcée par quelque chose. Et ce quelque chose est une graine de ton esprit. Lorsque tu as laissé le crayon dans la pièce vide, il est devenu rien, un potentiel infini qui n’aura d’étiquette, de sens, que s’il y a un observateur. Lorsque tu ouvres la porte, pour que tu puisses voir le crayon, une graine qui a été plantée dans ton esprit dans le passé, s’ouvre et projette le crayon sur l’écran de ton esprit. Cette petite image dans ton esprit correspond au crayon que tu vois physiquement devant toi.

Tout comme tu es obligée de voir un crayon à cause des graines mentales, de la même manière tu es obligée de percevoir les gens et les choses autour de toi, à cause des graines de ton esprit. La maison dans laquelle tu vis, toute la ville, la personne assise à côté de toi, le partenaire, le patron, la mère, les amis, tout vient de toi, de ton esprit. Même moi, écrivant ces lignes pour que tu les lises, je viens de toi, de ton esprit. Ce livre a été écrit parce que tu avais les graines mentales pour le lire.

J’aime vraiment penser à l’agriculture quand j’explique les graines mentales. J’aime imaginer que j’ai un jardin mental qui était autrefois du gâchis. J’ai découvert ce terme de graines mentales et j’ai commencé à faire le ménage : arracher les mauvaises herbes, planter des graines, prendre soin des graines et admirer le fruit des graines plantées. La beauté de comparer le jardin mental à l’agriculture classique réside dans la facilité avec laquelle on peut expliquer les règles de base:

1. Quand on plante une graine, on lui laisse le temps de pousser, on ne peut pas sortir la racine de carotte de la terre, en voulant la voir grandir et s’attendre à ce qu’elle poursuive son développement. Peu importe le nombre de modifications génétiques subies par une plante, elle ne poussera pas instantanément.

2. Les graines mentales poussent 10 000 fois plus vite que les graines agricoles. Si un gland de quelques grammes pousse dans un chêne de plusieurs tonnes, imagine comment un baiser, un sourire, un moment d’attention peuvent pousser. Il en va de même pour un mot de reproche, pour la colère, pour une gifle, pour la critique, pour l’envie et bien plus encore.

3. Une autre chose précieuse apprise de l’agriculture attire l’attention sur le fait qu’à partir d’une graine de tomate, on ne peut pas faire pousser des concombres. Si ton partenaire fait quelque chose que tu n’aimes pas, arrête de le critiquer. S’il y a quelque chose que tu n’aimes pas, tu as définitivement semé la graine du fruit que tu as récolté.

4. Les graines mentales ne concernent pas que toi, ta vie personnelle. Le comportement que tu vois chez les autres est aussi le résultat des graines que tu avais semées. Lorsque tu acceptes ta responsabilité à un tel niveau, tu verras ta vie, celle de tes proches, voire la situation du pays dans lequel tu vis, se transformer.

5. Dans les livres motivationnels, j’ai aussi appris que les choses sur lesquelles tu concentres ton attention persistent. Pour en revenir à ton jardin mental, lorsque tu réfléchis tout le temps à des pensées négatives, des critiques, tu re-plantes des graines identiques à celles d’origine, et ces graines se comportent comme des mauvaises herbes – tu n’as même pas besoin de les arroser, elles se développent et trouvent la possibilité de se multiplier même dans les conditions les plus défavorables.

6. Pour avoir un beau jardin, tu dois toujours faire attention aux mauvaises herbes, planter des graines et prendre soin des fleurs qui ont fleuri.

À la suite de notre discussion d’aujourd’hui, sans te juger ni te critiquer, examine tes croyances et comment tu leur as permis d’influencer tes décisions. À partir d’aujourd’hui, fais attention à ce que tu penses, à tes paroles et à tes actions, afin qu’en semant les graines de ce que tu veux, ta réalité change. Rappelle-toi la dernière fois que tu t’es comportée grossièrement avec quelqu’un, peut-être juste une pensée, quelque chose de mineur. Et maintenant, tu comprends pourquoi tu as eu cette dispute avec ton partenaire, apparemment sans raison, parce que tu ne lui as rien fait de mal et tu ne comprends vraiment pas pourquoi, encore une fois, vous vous disputez à partir de rien ?

Exercices du jour 6 :

Chaque fois que tu en as l’occasion, répète le mantra Ho’oponopono :

JE SUIS DÉSOLÉE, PARDONNE-MOI, MERCI, JE T’AIME

□ Emporte un crayon avec toi et, pendant la journée, tiens-le dans ta main et souviens-toi des graines, peu importe si tu as une journée pleine d’événements positifs ou une journée pleine de défis.

□ Écris au moins 10 raisons de gratitude pour ton partenaire et/ou 10 raisons de gratitude envers les personnes avec lesquelles tu as interagi aujourd’hui ou dans le passé, en complétant au moins un motif de gratitude envers chaque personne.

Relis l’intention fixée le premier jour afin de te rappeler quotidiennement quel est ton objectif pour ces 28 jours ; fais défiler visuellement les listes des avantages et des douleurs.

Défi du jour :

Pense à un événement d’aujourd’hui du point de vue du crayon. Qu’est-ce qui est différent par rapport à la réaction que tu aurais eue dans le passé ? Comment peux-tu utiliser cette nouvelle approche dans autant d’expériences que possible tout au long de la journée ? Ecris la prise de conscience d’aujourd’hui après avoir utilisé le crayon pour comprendre la réalité.

Recommandation du jour :

Le film Entre deux rives (2006) – Je tiens à dire que c’est une histoire d’amour impossible. C’est tellement beau de voir comment ce qui semble logiquement impossible devient possible quand on sait que tout vient de soi : un amour qui est au-delà du temps et de l’espace.

Déclaration du jour :

Je crée ma réalité avec joie